• Bonjour,

    j'ai eu l'opportunité de faire un essai d'un logiciel d'instrument virtuel : Akoustic Piano de l'éditeur Native Instrument. Il s'agit d'un logiciel qui comporte 4 pianos enregistrés dans les moindre détails : chaque piano est enregistré avec 2 à 3 Go de samples, c'est à dire des enregistrements du son de chaque note du vrai piano accoustique. Le son que je préfère est celui du Steinway Grand Piano D.

    On branche le piano avec une prise MIDI sur l'ordinateur, et c'est ensuite le programme qui génère le son. Il est ensuite possible de renvoyer le son vers l'entrée audio du piano, et utiliser l'ampli et les hauts parleurs du piano pour restituer le son.

    A l'usage, la qualité des pianos simulés est bluffante de réalisme et meilleure que le son de mon Roland.  Les nuances sont plus nettes, la vélocité des touches me semble mieux restituée. Voici deux enregistrements identiques du morceau "Savoir garder en souvenir les petits bonheurs" :

    Avec le Roland :   

    Avec Akoustic Piano : 

     

    Cependant, j'ai découvert un gros défaut à ce logiciel : la modélisation de la pédale. Sur mon piano numérique, la pédale est progressive (comme sur un vrai piano accoustique), ce qui signifie que selon le degré d'enfoncement de la pédale, les étouffoirs arrêteront plus ou moins les vibrations des cordes. Dans le logiciel, la simulation de la pédale consiste en un simple interrupteur ON/OFF et l'enfoncement de la pédale sur le point d'interruption est un peu bas. La conséquence, c'est qu'on rencontre parfois des interruptions abruptes de la basse car le logiciel considère qu'on a relevé la pédale, alors qu'on ne l'a pas encore complètement relevé. On peut pallier à ce défaut en activant la pédale une fraction de seconde plus tôt qu'on ne l'aurait fait sur un vrai piano accoustique. Une petite comparaison vidéo vaut mieux qu'un long discours : voici le morceau "Désir de solitude un instant"

    Version Roland : on n'a aucune interruption, la pédale est bien simulée.

     

    La même vidéo avec l'enregistrement de Akoustic Piano : on note des coupures à la basse sur plusieurs mesures :

     

    C'est vraiment dommage car à part ce défaut, le piano virtuel est vraiment d'un niveau excellent.

     

    En conclusion, j'ai eu beaucoup de plaisir à jouer sur cet instrument virtuel, mais il aura fallu adapter un peu mon jeu pour gommer le défaut de la pédale. C'est d'autant plus difficile que le morceau comporte de déplacments. Autant dire que c'est impossible sur des valses de Chopin par exemple. L'essai n'est donc pas concluant, je n'achèterais pas cet instrument.

    A 99 Euros, il s'agit pourtant d'une alternative intéressante à un changement de piano, et beaucoup moins onéreux. Peut-être la prochaine version corrigera-t-elle ce défaut et intégrera la simulation des résonnances sympatiques des cordes ? Avec cela, le logiciel aura atteint la perfection.

     

    Dans un prochain article, je ferais un essai des pianos virtuels avec modélisation mathématique du piano : Pianoteq et True Piano.

     

     


    2 commentaires
  • posté le mercredi 09 décembre 2009 21:13

    Le mot piano devrait être féminin !

    Je l'ai rencontré un soir de septembre 2009, un peu par hasard. La Belle dormait au fond d'un entrepôt, recouverte d'une simple couverture. Nos âmes se sont mises à vibrer à l'unisson, à notre premier contact. Elle était pourtant légèrement enrouée, mais son chant, tellement émouvant, tellement envoutant, son toucher si léger et d'une grande délicatesse... Je n'ai pu qu'en tomber amoureux !

     

    De Mon piano Pleyel serie 3 - no 119029 (1898)
    De Mon piano Pleyel serie 3 - no 119029 (1898)
    De Mon piano Pleyel serie 3 - no 119029 (1898)

     

     


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